Diagnostic sécuritaire participatif dans les quartiers résidentiels

Le Service de la sécurité publique, via son Observatoire de la Sécurité & Projets et Partenariats, a mené entre novembre 2020 et octobre 2022 un diagnostic sécuritaire dans les quartiers résidentiels yverdonnois. Cette démarche avait notamment pour objectif de donner la parole aux citoyens afin d’apprécier le climat sécuritaire et d’identifier les mesures adaptées à prendre par les services de la Ville. Cette démarche a permis de donner la parole à la population grâce à trois volets distincts, soit :

  1. Un sondage.
  2. 9 marches exploratoires.
  3. Une étude-pilote sur les boutons d’alarme (via le service à la personne ADRIEN).

Collectivement, les habitant·es ont pu contribuer à une meilleure compréhension des caractéristiques de leur quartier et à l’identification de mesures pertinentes en faveur de la sécurité et du bien-être dans les espaces publics.

Les principaux résultats sont :

  • Une bonne satisfaction concernant la sécurité dans les quartiers (84%).
  • Un sentiment de sécurité très élevé de jour (95%) et en diminution en période nocturne (72%). Cette baisse, plus marquée chez les femmes, correspond aux connaissances mises en évidence par de nombreuses recherches sur ce thème.
  • Un évitement d’au moins un lieu du quartier pour des raisons de sécurité (rassemblements et/ou à de l’éclairage public jugé manquant) pour plus d’un quart des répondant·es (28%).
  • Une bonne évaluation de la qualité de l’éclairage public dans les quartiers (86%), ainsi que de l’éclairage dynamique lorsqu’il est présent (87%).
  • Les problématiques rapportées sont surtout des incivilités, provoquant un sentiment d’insécurité et/ou péjorant la qualité de vie des répondant·es. Les trois principales sont liées aux thèmes suivants :
    • La circulation routière (36%) : concerne principalement des vitesses perçues comme excessives, ainsi qu’une insécurité en raison d’aménagements perçus comme inadéquats ou manquants (trottoirs, passages piétons, carrefours).
    • Les nuisances sonores (31%) : concerne principalement les nuisances provoquées par les véhicules, ainsi que les rassemblements, en particulier dans les périmètres scolaires.
    • Les stupéfiants (19%) : concerne tant la consommation que des comportements laissant penser à du deal. La crainte est plus une appréhension concernant le comportement des consommateurs et un sentiment d’impunité.
    • 36% des répondant·es relèvent qu’aucune problématique particulière n’impacte leur sentiment d’insécurité/qualité de vie.

Concernant l’étude-pilote sur les boutons d’alarme, les axes de développements recommandés par le ColLaboratoire de l’Université de Lausanne sont : impliquer le citoyen dans la sécurité et le bien-vivre ensemble de son quartier, rassurer par de la visibilité et du contrôle social formel/informel, informer sur l’utilisation du smartphone pour appeler les services d’urgence.

La suite donnée

Une majorité des problématiques étaient déjà connues et traitées régulièrement par les services de la Ville (excès de vitesses, véhicules bruyants, littering, aménagements routiers). Les réponses récoltées ont toutefois permis à la Municipalité et aux services concernés de prendre les mesures correctrices et/ou préventives adéquates suivantes :

 

  • Contrôles radars pédagogiques, et répressifs si nécessaire, dans les zones signalées dans le sondage ;
  • Suppression de places de parc générant de graves problèmes de visibilité et donc de sécurité ;
  • Moyens supplémentaires pour le nettoyage des cours d’écoles en période estivale (littering en soirée et les week-ends).

 

Le Service de la sécurité publique remercie toutes les personnes ayant participé à cette démarche.

L’Observatoire de la Sécurité & Projets et Partenariats se tient à disposition pour tout renseignement complémentaire sur cette démarche, à l’adresse électronique .